C’est le plus gros poste énergétique d’une habitation (sous nos latitudes), c’est donc par lui que nous commencerons. Le dimensionnement du bloc énergie est fonction du nombre d’occupants (celui de la photo n’est pas en reste !), du volume de chauffe (des pièces à vivre), de l’isolation de l’habitation.
La production d’eau chaude sanitaire est très énergivore car on doit sans cesse maintenir de l’eau à une certaine température, été comme hiver.
Pour plus d’autonomie, on s’orientera vers des ressources locales : le solaire (système actif et/ou passif), la biomasse (combustion). Les pompes à chaleur (PAC) bien qu’offrant d’excellent rendements, dépendent malheureusement trop de l’électricité pour fonctionner. Pour un système « maison » plus résilient, il convient d’étudier des systèmes combinés : solaire + chaudières bois, solaire + PAC etc…
Il existe également d’autres solutions, comme le biogaz, plus complexe en terme d’installation, mais nous ne décrirons, pour l’instant, que les systèmes classiques, à « portée de main ».
Autrefois au fioul, ou encore au gaz, aujourd’hui nous privilégierons une énergie renouvelable : le bois (bûches, bois déchiqueté, ou en pellets). Que ce soit un chauffage central ou un poêle bouilleur, la production d’eau chaude permet une distribution de la chaleur dans des émetteurs (radiateurs, planchers chauffant) et une préparation de l’eau chaude sanitaire. Le stockage dans un ballon tampon permet un pilotage des périodes de chauffe, donc une souplesse dans la consommation et le confort obtenu. A l’échelle de plusieurs habitations, des solutions collectives existent aussi comme le réseau de chaleur, par la mise en commun d’une unique chaufferie, associée à une distribution plus conséquente. NB : le poêle, la cheminée, ou l’insert ne sont pas des solutions de chauffage central. Ils n’en demeurent pas moins très appréciables
On la retrouve principalement sous 2 variantes : « aérothermique » ou « géothermique ». Le principe est de prélever de la chaleur d’une source chaude vers une source froide. En soi, un réfrigérateur est une PAC. Pour l’« aérothermique », elle dispose d’un échangeur air/air ou air/eau, selon si on veut agir sur l’air de la maison ou l’eau de chauffage (voire l’eau de la piscine). C’est la plus populaire car elle permet un usage réversible été/hiver (chauffage/climatisation). Quant à la « géothermique », elle est capable de capter les calories à la surface du sol (entre 60 et 120cm de profondeur) ou dans un forage vertical (entre 50 et 150m de profondeur). C’est la plus efficace du lot. Conseil : la valorisation de la PAC dans les calculs de rénovation énergétique en fait un allié de poids dans les demandes d’aides financières comme Ma Prime Renov.
Ces panneaux sont mal connus et souvent confondus avec le photovoltaïque, pourtant ils chauffent de l’eau à un rendement plus intéressant. Ils sont particulièrement adapté pour l’ECS, mais avec un bon dimensionnement, on peut, par exemple, leur confier la chauffe d’un plancher chauffant (<30°C). Nous les conseillons souvent en combinaison d’un autre moyen de chauffage, pour satisfaire vos besoins en toute saison. En dehors des calories captées du rayonnement solaire, ce système consomme très peu d’électricité, cela fait de lui un excellent compagnon de l’autonomie énergétique ! Conseil : même en hiver, le rayonnement solaire est considérable. Nous étudions ces apports sur chaque projet, dans la même philosophie que la maison bioclimatique, ou la maison 100% passive. Le dimensionnement de la VMC est primordial car la ventilation devient un réseau de distribution de calories à l’instar des radiateurs.
Le ballon d’eau chaude sanitaire (ECS) n’est pas à proprement parler un moyen de chauffage, mai il est incontournable dans notre confort « moderne ». Il s’adapte aux autres systèmes, tantôt ballon mixte d’un chauffage central, thermodynamique, ou chauffe-eau solaire. Il se décline également en ballons tampons pour contenir l’eau d’un chauffage central. L’étude énergétique doit nous mener à bien dimensionner ceux-ci, pour être sûr de disposer de suffisamment de jours d’autonomie en eau chaude. Conseil : souvent absente sur les chauffe-eau électrique, il ne faut pas négliger leur isolation (housse isolante). Ce serait dommage de perdre le fruit de nos efforts si facilement.